Ouvert en 1866 à la suite d’une terrible épidémie de choléra puis fermé en 1958, le cimetière du Dieweg est aujourd’hui une nécropole où la nature a repris ses droits. Situé à Uccle, au sud de Bruxelles, on y découvre des tombes oubliées, des sculptures cachées sous les ronces, mais aussi les sépultures de personnalités comme l’architecte Paul Hankar ou l’illustre Hergé, le créateur de Tintin. Partons à sa découverte.
Histoire et mémoire du Cimetière du Dieweg
Construit après la crise sanitaire de 1866, le cimetière du Dieweg a accueilli les habitants d’Uccle lorsque d’autres cimetières fermaient, rapidement saturés. Abandonné en 1958, il n’a jamais complètement cessé d’être utilisé. Quelques cérémonies y ont encore lieu, même récemment, comme pour honorer certains Brusselois illustres. Parmi eux, Hergé, figure emblématique de la bande dessinée belge, repose ici.

La richesse du site ne réside pas seulement dans les noms gravés sur les stèles. Le lieu reflète aussi un véritable livre d’histoire de l’architecture funéraire en Belgique. En parcourant ses allées envahies par le lierre, on admire un mélange de styles, du néogothique aux monuments modernistes, avec des chapelles, colonnes, arches et mausolées qui témoignent des époques traversées entre la fin du XIXe siècle et les années 1950. De plus, de récentes initiatives cherchent à protéger et restaurer certaines sépultures remarquables.
Une atmosphère unique à Bruxelles
Si tant de visiteurs viennent jusqu’ici, ce n’est pas seulement pour l’histoire. Le cimetière du Dieweg dégage une ambiance saisissante. Par temps sombre, ses allées désertes évoquent une scène post-apocalyptique. Sous la pluie, le lieu devient mélancolique, tandis que le soleil lui prête un éclat presque poétique. Chaque promenade offre un décor inédit, comme si le temps lui-même était suspendu.

Ce mélange d’oubli, de mémoire et de nature fait de ce « Père Lachaise bruxellois » un lieu incomparable à Bruxelles. En vous aventurant dans ce labyrinthe végétal, vous pénétrez dans un espace où la nature et la mémoire des hommes vivent désormais ensemble, loin de l’agitation urbaine. Si vous envisagez de visiter le cimetière du Dieweg, veillez à le faire de manière calme et bienveillante, dans le respect total des défunts qui s’y trouvent.
Qu’on y vienne pour une balade insolite ou pour méditer sur le temps qui passe, le cimetière du Dieweg reste un lieu à visiter au moins une fois dans sa vie.
📍Adresse : Dieweg 95, 1180 Uccle