
Sous la Maison de l’Étoile, un héros bruxellois veille discrètement sur la ville. Le monument à Éverard t’Serclaes, bien plus qu’une simple sculpture, est un passage obligé pour qui veut goûter à la magie et à l’histoire de Bruxelles. On vous en dit plus.
Le monument à Éverard t’Serclaes, un héros bruxellois
Impossible de manquer le Monument à Éverard t’Serclaes lors d’une balade sur la Grand-Place. Installé sous la galerie de la Maison de l’Étoile, à l’angle de la rue Charles Buls, ce chef-d’œuvre de Julien Dillens fut inauguré en 1902. L’œuvre s’inspire des monuments funéraires de la Renaissance italienne, mais raconte avant tout la légende d’un homme qui sauva Bruxelles en 1356.
Cette nuit-là, Éverard t’Serclaes mena une poignée de patriotes pour libérer la ville occupée par les troupes flamandes. Ce geste héroïque lui valut une place de choix dans le cœur des Bruxellois. Mais elle a aussi une fin tragique. Assassiné en 1388 par des rivaux, il devint le symbole de l’autonomie communale.
Le monument – classé depuis 2002 – se compose de trois bas-reliefs superposés. Ils illustrent des épisodes clés de l’histoire locale. Premièrement, la reprise de Bruxelles. Ensuite, la joyeuse entrée de la duchesse Jeanne et du duc Wenceslas. Et pour finir, la vengeance des Bruxellois contre le château de Gaesbeek. En bas, le gisant d’Éverard t’Serclaes, drapé dans un linceul, intrigue. Un détail est à retenir. On y voit une femme retirant une volaille d’un panier. C’est clin d’œil au surnom de « Kiekefretters » (mangeurs de poulets) donné aux habitants de la ville.
Caresser la chance : un rituel incontournable à Bruxelles
Aujourd’hui, le Monument à Éverard t’Serclaes est devenu un véritable aimant à touristes et à superstitieux. La légende veut que toucher la statue porte chance, protège du malheur ou exauce les vœux. Certains conseillent de caresser la main droite du gisant, d’autres préfèrent glisser la main sur le chien à ses côtés pour attirer le bonheur.
Ce rituel, bien ancré dans la tradition bruxelloise, a même nécessité plusieurs restaurations. L’usure du laiton, polie par des milliers de mains, a obligé la ville à remplacer l’original par une copie en 2016. L’œuvre originelle trône désormais à l’abri, tandis que la copie continue d’attirer les foules sous les arcades.
Le monument à Éverard t’Serclaes reste un incontournable, un secret à découvrir lors de votre prochaine escapade à Bruxelles. Une autre légende dit que toucher la statue nous assurerait de revenir à Bruxelles ! Une bonne raison d’être superstitieux !