Après un franc succès au Musée Maillol à Paris ou à la Sucrière de Lyon, une exposition de caractère inédit sur le photographe américain s’est récemment installée sur la Grand Place de Bruxelles. Et depuis son ouverture en Belgique, elle ne désemplit pas, les visiteurs se laissent instantanément séduire par l’univers singulier d’Elliott Erwitt, entre humour et tendresse. En qualité de journalistes, il était de notre devoir de visiter cette rétrospective afin de partager avec vous notre ressenti. Spoiler : on en ressort avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Au total, l’exposition compte déjà plus de 300 000 visiteurs, toutes villes confondues.
Il est membre de Magnum Photos depuis 1954 (aux côtés de contemporains tels que Robert Capa, David Seymour ou Henry Cartier-Bresson). Pourtant, malgré son talent incontestable, les expositions sur Erwitt ne pleuvent pas. Aussi, notre curiosité a-t-elle été piquée. D’autant plus que ce jour-là, il pleuvait et il nous a fallu nous abriter. Après un café à l’iconique Mokafé (un lieu qui aurait beaucoup plu à notre pote Elliott) et quelques emplettes plus tard, nous filons entre les gouttes pour trouver refuge au numéro 5 de Grand-Place, un lieu ultra-accessible, en plus d’être accueillant.
La scénographie immersive et dynamique, avec des photos, mais aussi des vidéos d’archives d’entretiens avec l’artiste, captive instantanément notre œil de visiteur. Elliott Erwitt apparaît, tout sourire, et nous offre une leçon d’hédonisme comme lui seul a le secret. On y découvre un personnage attachant et sensible. Bref, on est d’emblée plongés dans son univers, il nous embarque avec lui dans un voyage photographique personnel.
Et quel voyage ! Oui, car Elliott était du genre prolifique. Entre 200 clichés tous plus drôles et justes les uns que les autres, on se surprend à esquisser un sourire, ou même à s’esclaffer clairement. Entre la bonhomie des chiens – l’artiste était un grand ami des bêtes -, et la banalité de scènes de la vie quotidienne transformées en coups de génie, nous sommes conquis. Son œuvre acquiert un aspect universel, transcendant les frontières de l’art.
De plus, l’exposition met d’accord toutes les générations. Il est facile de déambuler à travers les différentes salles thématiques sans avoir à me préoccuper de Jules, mon cousin de 9 ans, occupé à remplir son quiz. D’ailleurs, il a même reçu un tampon à la fin, preuve de son engagement ! Aucune longueur, l’exposition ne nous a paru ni trop courte, ni trop longue : un atout considérable lorsque l’on visite une expo en famille ! Et tenez-vous bien : si vous préférez les animaux aux hommes (un peu comme Elliott), vous pouvez même visiter l’exposition avec votre chien pendant les Rendez-Woof ! Encore une touche d’humour qui caractérise bien le photographe, qu’on a maintenant l’impression de connaître.