Quoiqu’on en dise, les trottinettes sont loin de faire l’unanimité à Bruxelles. Dangerosité, manque d’intérêt écologique, accidents à répétition, pollution visuelle sur nos trottoirs… ces petits véhicules qui ont envahi notre quotidien ne font pas que des heureux…
La commune d’Uccle a frappé fort : ce mois de septembre 2022, son bourgmestre Boris Dilliès a annoncé la fin complète du stationnement des trottinettes électriques sur la voie publique. « C’est vraiment la jungle. Les personnes âgées sont contraintes de slalomer sur les trottoirs », a-t-il annoncé chez Le Soir. Et d’ajouter : « Les utilisateurs sont inciviques et les opérateurs s’en fichent complètement ».
Bien que la circulation à proprement parler des trottinettes demeure autorisée à Uccle (seul le stationnement est interdit), elle en devient par conséquent amoindrie (qui aurait envie d’aller garer sa trottinette à des kilomètres ?). Uccle est la première des 19 communes de la Région de Bruxelles à prendre une décision aussi radicale.
Radicale, mais peut-être bien réaliste. Outre la surcharge de trottinettes sur les trottoirs à laquelle Dilliès fait allusion, la trottinette est aussi responsable de nombreux accidents (393 blessés dans les 6 derniers mois) et d’infractions (450 PV cet été), selon RTBF. Si le Parlement Bruxellois mettait en place une législation sur leur usage en mars dernier, il n’en est pourtant rien dans les faits : au début de ce mois, un nouvel opérateur du nom de Poppy lançait son marché sur le territoire de Bruxelles, avec 1500 trottinettes de plus dans les rues de la ville…
Certaines marques comme Dott ou Tier se sont adaptées aux mesures du Parlement en rendant le stationnement impossible à leurs utilisateurs dans certaines zones des communes suivantes : Woluwe, Koekelberg, Berchem, Evere et Uccle. Leur volonté ? Favoriser la création de « drop zones », des parkings entièrement dédiés aux trottinettes. Ou comment traiter un problème en surface en entassant des véhicules pourtant dits « de proximité » dans des espaces inadaptés…
Restent toujours la voiture, le vélo ou les transports. À pied, c’est bien aussi, non ?