On ne présente plus la fameuse Grand-Place de Bruxelles, classée patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998. Place centrale de la capitale belge, ses multiples détails continuent de fasciner les visiteurs mais aussi les bruxellois les plus aguerris. Abritant l’Hôtel de Ville et l’ancienne Maison du Roi, – qui aujourd’hui n’est autre que le Musée de la Ville de Bruxelles – la Grand-Place continue de regorger de secrets passionnants et intrigants. On vous en dévoile quelques uns.
L’Histoire a marqué la vie de la Grand-Place
Et pour cause ! La place fut menacée et pillée maintes et maintes fois… D’abord bombardée pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg en 1695, puis grandement altérée durant la Révolution française. La Grand-Place a été le théâtre d’évènements tout aussi tragiques : certains martyrs et comtes contre les régimes en vigueur s’y faisaient brûler ou décapiter…
Ses maisons portent des noms cocasses
La Louve, le Renard, la Brouette, l’Arbre d’Or, le Moulin à Vent… les maisons de corporations – comprenez, abritant d’anciennes organisations sociales, souvent marchandes – pleuvent sur la Grand-Place et de par ses rues aux noms tout aussi farfelus : rue au Beurre, rue des Chapeliers, rue des Harengs… Entre autres, la maison de la corporation des Brasseurs abrite aujourd’hui le Musée des Brasseurs.
Grote Markt en néerlandais
Et Gruute Met en bruxellois ! Comprenez “grand marché”. Mais pourquoi ? Pour son rôle de place marchande qui a transcendé les âges, plus précisément jusqu’au 19 novembre 1959, année où les marchés matinaux ont pris fin. La Grand-Place, de par son passé commerçant – on y mentionne de premiers marchés aux alentours de 1174, c’est pour dire ! – a toujours exercé le rôle de lieu de rencontre pour les bruxellois dans leur vie quotidienne.
Jacques Firmin Lanvin y a posé ses valises
C’est avec ce faux nom que l’écrivain Victor Hugo débarque à Bruxelles en décembre 1851 après avoir quitté Paris et décrié Napoléon III, qu’il détestait au plus haut point. “L’Hôtel de Ville de Bruxelles est un bijou, une éblouissante fantaisie de poète tombée de la tête d’un architecte. Et puis, la place qui l’entoure est une merveille.”, disait-il. Il quittera Bruxelles puis reviendra en 1861 pour publier “Les Misérables”.
Un recueil de fleurs et de poésie
Plusieurs poèmes en latin ornent les façades des maisons de la Grand-Place : tous sont l’oeuvre du poète Petrus van der Borcht, qui disparut vers le milieu du 18ème siècle. Plus poétique encore : au mois d’août, la Grand-Place se vêt d’un immense tapis de fleurs. Quel romantisme !