
Logée à deux pas de la place Sainte-Catherine, la rue de la Cigogne fait partie des rues les plus cachées sur le plan de la ville de Bruxelles. Pourtant, de nombreux visiteurs et photographes aiment s’y arpenter au gré de ses pavés, de ses arbustes et de ses façades discrètes, comme voyageant dans le charme suranné d’un village de campagne situé en plein coeur de ville.
Découvrez la jolie rue de la Cigogne…
Longue de 70 mètres, la rue de la Cigogne (ou plutôt « ruelle ») puise sa source côté rue du Rempart des Moines, où elle s’ouvre sous un porche, avant de se poursuivre vers la rue de Flandre. Dans cette ruelle au charme suranné, qui n’est pas sans rappeler l’histoire de Bruxelles et ses vieux quartiers, vous glisserez d’un pavé à l’autre au rythme des façades tantôt blanches comme recouvertes de splendides briques rouges, à la manière d’un mélange entre les villages andalous et les cottages industriels de Londres et New York.

Veillez toutefois à ne pas déranger la tranquillité des habitants qui règnent en ces lieux : ces derniers pourraient bien se retrouver entre voisins, des fauteuils installés par beau temps, pour discuter en toute bonhomie de leur quotidien bruxellois. Cet esprit de village, que l’on peut retrouver dans certains coins d’Ixelles comme de Saint-Gilles, mais aussi dans les cités-jardins, confirme qu’en dépit de son statut de capitale, Bruxelles a su conserver le charme de certains de ses quartiers intact.

Observez le porche à l’entrée de la ruelle : il date de 1780. Son fronton surmonté d’une potale présente une statuette anonyme dédiée à l’honneur de Roch de Montpellier (dit Saint-Roch) que l’on considéra comme le guérisseur de la peste. À l’époque, une épidémie de dysenterie fait des ravages dans la région.

Près de 250 ans plus tard, la rue de la Cigogne semble ne pas avoir pris une ride. Maints lieux hautement touristiques de la ville ne sauraient faire de l’ombre à cet écrin discret, caché dans les feuillages, déconnecté du tumulte citadin et pourtant fidèlement ancré dans son époque.